Buée, condensation sur nos fenêtres de salle de bains ou cuisine, cela nous est tous arrivé ! Mais comment se forme cette humidité et comment l’éliminer ? Voici nos explications …
Qu’est-ce que l’humidité et comment se forme-t-elle ?
L’air est naturellement constitué d’environ 78 % d’azote, 21 % d’oxygène et 1 % d’argon. L’air contient également de la vapeur d’eau, de l’ordre de 0,1 à 5 %. Généralement, plus l’air est chaud, plus il contient de vapeur d’eau. C’est le cas notamment dans les régions tropicales. En métropole française, l’air est plutôt sec !
L’air ne peut contenir qu’une certaine quantité d’eau à une température donnée, après quoi il y a saturation. L’humidité relative de l’air correspond à la quantité de vapeur d’eau dans l’air par rapport à la capacité maximale que ce dernier peut contenir. Cette humidité est nécessaire pour un bon confort thermique. Le taux d’humidité idéal dans une habitation se situe entre 40 et 60%.
Ainsi, plus l’air est chaud, plus ses capacités d’absorber une quantité de vapeur d’eau est élevée. Quand cet air chaud et humide se refroidit, les molécules d’eau présentes dans l’air, s’agglutinent, se condense pour former de la buée, de la rosée, des gouttes d’eau…
Cette condensation se retrouve le plus souvent sur des matériaux plus froids tels que du vitrage, des montants en aciers ou dans les cas extrêmes, sur des parois froides (derrière un papier peint par exemple). Cette condensation se forme naturellement par la transpiration humaine (rejet moyen de 1L par jour/personne) et, le plus souvent, dans les pièces d’eau, où on utilise le plus d’eau courante chauffée, c’est-à-dire la cuisine et la salle de bains.
Bon à savoir :
- à 18° et 40% d’Humidité Relative (HR) , l’air contient : 5,05 gr d’eau par kg,
- à 20° et 60% d’HR, l’air contient : 8,63 gr d’eau par kg,
- à 19° et 50% d’HR, l’air contient : 6,74 gr d’eau par kg.
Quelles peuvent être les conséquences de cette humidité ?
La plupart du temps, lorsqu’on applique les conseils à suivre, cette condensation n’a pas un impact important sur notre qualité de vie et notre intérieur. Cependant, si on ne prête pas suffisamment attention à ce phénomène de condensation, les répercussions peuvent être plus dramatiques.
Comme expliqué ci-dessus, lorsque l’air est chaud et saturé en humidité dans l’habitat, il se forme de la vapeur d’eau, des condensats, généralement sur les vitrages et miroirs. Cette eau s’évacue naturellement lorsque l’air se refroidit. Si cette humidité apparaît dans une pièce froide, c’est que l’air ou les parois sont trop chargés en vapeur d’eau.
Dès lors, si un traitement de l’humidité n’est pas réalisé, des moisissures peuvent se former et générer les maladies allergisantes. Cette humidité peut aussi accentuer la prolifération de micro-organismes : bactéries, virus, champignons, insectes (acarien, termites, cafard… ).
Les conséquences invisibles de ce trop plein d’humidité dans l’air et les parois peuvent aller encore plus loin, en générant des pathologies dans les murs (en pierre, entre l’enduit et le mur), dans les caves, dans les boiseries avec leur pourrissement ou le développement du redoutable mérule.
Ce genre de conséquence se retrouve le plus souvent dans des appartements ou des maisons anciennes, non ou mal ventilés.
Comment éviter l’humidité dans son logement ?
Pour diminuer l’humidité dans l’air intérieur, il suffit de refroidir la pièce. Pour cela, on peut procéder de plusieurs façons.
L’évacuation de la vapeur d’eau présente dans l’air intérieur se réalise simplement en ouvrant une ou plusieurs fenêtres. C’est ce qu’on appelle la ventilation naturelle.
Une seule fenêtre va permettre de refroidir l’air sans complètement la renouveler, puisqu’il n’y aura pas de courant d’air. Ce sera donc un peu plus long et pas véritablement efficace pour évacuer les polluants. Cette solution présente aussi l’inconvénient de refroidir la pièce quand le temps est hivernal, et donc de générer de la consommation d’énergie pour la réchauffer.
Une solution, plus performante, est de renouveler l’air de façon mécanique, avec ce qu’on appelle une ventilation mécanique centralisée (VMC). Elle extrait l’air intérieur, et permet de réguler le taux d’humidité des pièces d’eau, notamment.
Pour cela, et pour éviter la surpression, il est nécessaire de générer un flux d’air via des bouches de ventilation dans les autres pièces (de vie, chambres, …) et de détalonner les portes, afin que la circulation se fasse correctement. Une bonne ventilation mécanique, bien installée et réglée, permet de renouveler l’air intérieur d’un logement en une heure.
Bon à savoir : rénover ses menuiseries permet de gagner en efficacité énergétique. La conception des maisons anciennes n’offre pas une étanchéité parfaite à l’air, de nombreuses infiltrations se font via les montants de menuiseries, les réseaux (électriques notamment). Mais ce n’est pas suffisant pour un bon renouvellement de l’air avec une VMC simple flux. Nous recommandons l’aérateur de feuillure de fenêtre MACO Vent. Il ventile en permanence et indépendamment. Il peut être installé ultérieurement à tout moment, sans aucune modification structurelle. N’hésitez pas à nous le demander lors de votre commande de menuiseries
La réglementation des constructions de maisons récentes (RT2012 et RE2020) impose d’avoir une étanchéité parfaite. On a donc recours à des systèmes de ventilation plus complexes, appelés double flux. Ces VMC Double-flux fonctionnent en cycle fermé, avec un renouvellement par prise d’air extérieure. Dans ce cadre, les menuiseries doivent donc être totalement étanches à l’air !
Le cas de l’humidité extérieure
Un vitrage bien isolé peut générer une forte différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. Dans la vitre extérieure, la couche qui réfléchit la chaleur renvoie le rayonnement thermique pour le garder à l’intérieur du bâtiment. Alors que la vitre intérieure est presque à la même température que la pièce, la vitre extérieure adopte, elle, la température extérieure. Il peut même arriver qu’elle descende en dessous du point de rosée. Résultat : l’eau condense sur le verre et la vitre s’embue. Ce phénomène se manifeste principalement tôt le matin et disparaît lorsque l’air se réchauffe. La présence d’eau et d’humidité sur la vitre extérieure de la fenêtre ne pose aucun problème, hormis celui d’empêcher de voir à travers !
Pour éviter toutefois cette condensation, ajouter des stores extérieurs ou des volets roulants peut endiguer le problème. La couche d’air qui se forme alors entre la vitre et le store/volet ralentit le refroidissement et la chaleur stockée empêche ainsi la condensation. Une autre solution implique l’utilisation de verres équipés d’un revêtement spécifique en oxyde de titane.
Si les causes les plus fréquentes d’humidité dans l’air sont connues de par l’activité humaine, il est parfois plus compliqué d’évaluer l’origine de cet excès d’humidité. Elle peut notamment être liée à l’environnement de l’habitation (rivière souterraine ou sol marécageux, générant des remontées capillaires) au type de murs (en pierre avec enduit au ciment qui bloque son évapotranspiration). Le mieux est de faire appel à un professionnel pour déterminer les causes réelles de cet excès d’humidité, pour pouvoir les traiter à la source.
Pour aller plus loin : le guide de l’Agence Qualité Construction – Humidité dans la construction -12 enseignements à connaître
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